1er décembre; nous voilà arrivés à Diama, petit poste frontalier entre la Mauritanie et le Sénégal.

Il est seulement 16h, Louis est malade avec une tourista depuis 2 jours et de la fièvre. Nous n’avons pas vraiment préparé cette frontière mais nous préférons nous rapprocher d’une grande ville dès ce soir plutôt que de dormir en brousse au milieu des crocodiles.
Tout se passe bien, nous progressons lentement entre les douanes, la police et la gendarmerie mais nous ne parvenons pas à avoir un laisser passer de plus de 3 jours pour l’importation de notre véhicule. Nous avons parlementé plus de 2h avec un douanier que rien n’a fait flancher… nous devons donc aller à Dakar pour demander un délais complémentaire à la douane générale. Nous sommes un peu déçu mais la nuit va tomber et nous n’avons pas envie de rester jusqu’à lundi coincé dans le poste frontière. Nous entrons donc au Sénégal de nuit…Il est 20h.
Nous filons vers Saint Louis où nous avons repéré un campsite où nous pourrons nous installer pour la nuit. Arrivé sur place, pas de trace de camping… personne ne sait où trouver un camping… d’ailleurs personne n’a l’air de comprendre ce que nous cherchons… Nous atterrissons donc dans un petit hôtel au bord de la plage où nous dormirons dans une case de Kirikou avec les enfants. Une bonne douche fraiche pour notre Louis et une bonne assiette de riz préparée par la cuisinière rien que pour lui. Nous sommes fatigués de cette journée et nous nous écroulons tous rapidement.

La nuit fut agitée pour louis et Maman mais après un bon petit déjeuner nous partons à la découverte du centre de Saint Louis et des monuments coloniaux. Nous découvrons le port et le déchargement des cargaisons de poisson frais. Les couleurs sont magnifiques, chaque bateau est peint à la main selon les goûts de son propriétaire. C’est très coloré et il règne ici un sacré chahut. Les chevaux sont parés de jolis licols avec des franges de toutes les couleurs.




Nous rentrons et bullons au bord de la piscine de notre hôtel pour tenter de procurer du repos à Louis qui continue d’alterner fièvre et grosse diarrhée. Nous rencontrons une jeune française, Christine, qui est venue participer à une course à pieds et donner de son temps pour un projet de construction d’école dans un village du Sénégal. Elle se repose quelques jours à l’hôtel avant de retrouver l’hiver français. Nous échangeons beaucoup sur nos impressions du pays, de l’Afrique, les bon plans et choses à visiter ici.

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Nous dormirons ce soir avec les Nomads Road qui bivouaquent à 900m de notre position au bord de la plage. C’est une famille avec qui nous sommes en contact depuis le mois de janvier dernier (quand nous préparions notre périple). Ils voyagent depuis 13 ans avec leurs deux filles, maintenant âgées de 18 et 20 ans. Ils sont en 4×4 aménagé avec deux tentes de toit. Ils ont fait littéralement le tour du monde et sont en train de remonter l’Afrique pour rentrer en France. Si la durée de leur voyage pique votre curiosité vous trouverez leur blog ici : www.nomadsroad.com
Nous passerons une excellente soirée avec eux et leurs filles. Nous aurions pu écouter des jours entiers leurs aventures et mésaventures un peu partout dans le monde… c’était très drôle et très instructif pour nous qui commençons notre descente de l’Afrique.





Nous devons nous quitter au petit matin pour aller chercher la prolongation de notre passavant à Dakar.
Ville tumultueuse que nous aurions bien préféré éviter en plus avec un enfant malade… mais nous n’avons guère le choix. Nous partons donc pour 3h de route et 2h d’embouteillages en arrivant à Dakar. C’était juste inimaginable comme bazard… des taxis partout et dans tous les sens, des motos en veux tu en voilà sur les trottoirs et sans casque bien évidement, des piétons qui traversent n’importe où. La règle ici, c’est qu’il n’y a pas de règle… le but du jeu pour eux : perdre le moins de temps possible en route, rouler dans le moindre espace vide, ne ralentir que si vraiment ils n’ont pas le choix!